En
dépit de sa tolérance, en comparaison avec l’Angleterre Victorienne, la France
sous le second empire n’acceptait pas les provocations contre la morale et les
coutumes religieuses. L’homosexualité était tolérée à l’époque, mais son
apologie choquait la morale catholique. Certains vers de Baudelaire ont froissé
les consciences chrétiennes de cette période-là.
Le
procureur général a dressé un catalogue de passages isolés qu’il considérait
les plus outrageants afin de démontrer à la cour l’offense indéniable à la
morale publique et religieuse. Certains passages de l’ouvrage ont été
considérés comme ayant des expressions obscènes et immorales. Après les plaidoiries, la justice a condamné
l’oeuvre de Baudelaire comme offensant la morale publique et les bonnes moeurs.
Par rapport à la morale religieuse, le tribunal n’a pas retenu la plainte.
Baudelaire
s’est défendu par l’intermédiaire d’un avocat qu’il ne voulait pas. Son avocat
a été gêné dans sa plaidoirie à cause du refus de Baudelaire de voir sa vie
privée et familiale exposée au grand jour. L’avocat s’est contenté
essentiellement de comparaison avec d’autres ouvrages connus équivalent qui
n’avaient pas été poursuivis par la justice.
Je
pense que les valeurs religieuses étaient très fortes à l’époque parmi les
magistrats à Paris. Comme Baudelaire était la personnification des péchés, il a
attiré l’attention de la justice. Donc, à mon avis sa condamnation a eu un rôle
d’avertissement pour que la morale et les bonnes coutumes doivent continuer à
être respecté.
D’un
autre côté, on peut dire que la condamnation aurait été motivée par le désir de
sauvegarder les intérêts du gouvernement. Pourtant, je n’ai pas trouvé de piste
lá-dessus dans ma recherche. En fait, j’ai lu que l’Empereur à l’époque voulait
être bien considéré par la société pour conserver son poste. Donc, je pense
qu’il n’y avait pas de raisons de poursuivre les artistes.
Il
a été choqué par la condamnation pour immoralité et obscénité de certaines
pièces de son oeuvre. Je pense qu’il a ressenti une différence de considération
avec d’autres artistes plus reconnus, peut-être à cause de sa vie considérée
immorale. La condamnation a requis le retrait de certains poèmes de l’ouvrage,
ce qui a demandé la publication d’une nouvelle version.
Baudelaire
a été très angoissé à l’idée de modifier l’ensemble de l’oeuvre. Il a fait un
grand effort et a pris beaucoup de temps pour préparer la seconde publication.
Après la condamnation et avant de mourir, il a reçu un soutien croissant de
beaucoup d’artistes. Après sa mort, la condamnation l’a aidée à le rendre très
célèbre.
(par Antônio Artur de Souza)
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